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Page:Auclert - Les Femmes arabes en Algérie, 1900.pdf/96

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que par ces doux mots : « Toi qui es à moi ! » Maintenant que les jeunes filles — des enfants plutôt — sont vendues par leur père à un mari qui pourrait être leur grand-père, l’amour dans le mariage n’existe pas et la matraque est impuissante à assurer la fidélité de la femme.

La nature violentée, reprend un jour ses droits, le petit organe que la jeune épouse a dans la poitrine s’agite. Parfois, c’est pour un homme qu’elle n’a jamais vu mais qui a aperçu, lui, à la dérobée, quand elle soulevait son haïck, ses yeux qui assassinent comme la poudre.

« Le cœur est le plus court chemin pour arriver au cœur » disent les arabes ; aussi, quand ils veulent être aimés ils commencent par aimer.

Les musulmanes les encouragent par leur coquetterie et leur indifférence ; mais elles n’aiment pas plus leurs amants que leurs maris et ne sont que des dilettantes de l’infidélité.