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Page:Béland - Mille et un jours en prison à Berlin, 1919.djvu/216

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MILLE ET UN JOURS

— « Très bien, dit-il, mais le sergent-major, lui, se rappellera parfaitement que j’étais présent. »

— « Cela me regarde, lui dis-je, pour le moment je vous considère comme ayant été absent lors de la lecture des instructions. »

Et je le quitte.

Je me dirige vers la cellule du sergent-major. Le sergent-major, à cette époque, était un homme malade qui m’avait consulté trois ou quatre fois au sujet de son affection rénale. Je me présente chez lui. Il s’étonne de me voir et me demande ce que je lui voulais.

— « Eh ! bien, lui dis-je, vous vous rappelez de ces fameuses instructions à mon sujet… Lorsque vous les avez lues, il y a trois mois, devant les sous-officiers réunis, M. Hoch avait son après-midi de congé ? »

— « C’est vrai », dit-il.

— « Eh ! bien, avant-hier, lorsque je suis allé faire une marche, je lui ai proposé de passer sur la rue du Roi avec moi, et il a consenti ? »

— « Il n’y a pas de crime », dit le sergent-major.

— « Assurément pas, dis-je, il s’agit simplement de donner une petite explication. »

Et je parlai d’autre chose, en particulier de sa maladie, puis je le quittai et m’empressai auprès de l’officier Block. Je lui expliquai simplement que lorsque les instructions avaient été lues trois mois auparavant, le sous-officier Hoch était absent. — « Eh ! bien, dit-il, je ferai rapport en ce sens. » Et