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IV

LES APOLOGIES DE L’USURE


I


Le plus hardi entre les apologistes du capital, celui qui expose, avec le plus de franchise, et qui justifie avec le plus d’audace ses désolants exploits, Frédéric Bastiat, a écrit, en tête même de son apologie, les lignes suivantes, adressées directement aux ouvriers : « Vous devez vous dire : Voici deux hommes. L’un travaille soir et matin, d’un bout de l’année à l’autre, et, s’il a consommé tout ce qu’il a gagné, fût-ce par force majeure, il reste pauvre. Quand vient la Saint-Sylvestre, il ne se trouve pas plus avancé qu’au premier de l’an et sa seule perspective est de recommencer.

« L’autre ne fait rien de ses bras ni de son