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Page:BLANQUI - Critique sociale, I.djvu/191

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le communisme, avenir de la société

sera pas longtemps supporté. C’est le privilège de ce glorieux principe de ne pouvoir faire que le bien. Il est pour le mal l’insecticide Vicat. Les punaises qui s’y frottent périssent empoisonnées.

Quand l’heure a sonné d’une évolution sociale tout se précipite à sa rescousse, pour aider l’enfantement. Les énergies épuisées qui vont s’éteindre lui apportent elles-mêmes, sans en avoir conscience, le concours de leur dernier effort. Nous assistons à un curieux spectacle. Sous nos yeux se déroulent les préliminaires de la communauté.

Qu’est-ce que l’assistance mutuelle, dont 1e principe reçoit à chaque instant une application nouvelle, et travaille à solidariser peu à peu tous les intérêts ? Une des faces de la transformation qui s’approche. Et l’association, cette favorite du jour, panacée universelle dont les louanges retentissent en chœur, sans une seule voix discordante, qu’est-ce également sinon la grande avenue et le dernier mot du communisme ?

Point d’illusions cependant. Ce dernier mot ne se dira pas, tant que la grande majorité reste accroupie dans l’ignorance. La lune descendrait sur notre globe, plutôt que la communauté, privée de son élément indispensable, les lumières. Il nous serait aussi facile à nous de respirer sans air qu’à elle d’exister sans l’instruction, son atmos-