Page:Berlioz - Traité d’instrumentation et d’orchestration.djvu/120

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Beethoven a demandé davantage à l’accent joyeux des hautbois ; témoin le solo du scherzo de la symphonie pastorale, celui du scherzo de la symphonie avec chœurs, celui du premier morceau de la symphonie en Si bémol etc. ; mais il n’a pas moins bien réussi en leur confiant des phrases tristes ou désolées. On le voit dans le solo mineur de la seconde reprise du 1er morceau de la symphonie en La, dans l’andante épisodique du finale de la symphonie héroïque, et surtout dans l’air de Fidelio, où Florestan, mourant de faim, se croit, dans sa délirante agonie, entouré de sa famille en larmes, et mêle ses cris d’angoisse aux gémissements entrecoupés du hautbois.

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