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Page:Besant - Des religions pratiquées actuellement dans l’Inde.djvu/156

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min tout seul pour trouver dans la solitude le secret de la détresse humaine.

Tandis qu’il allait errant, l’époque approchait où l’illumination devait se faire et ayant atteint Gâya, il s’assit sous l’arbre sacré, Asvattha, disant qu’il ne se relèverait jamais avant que la lumière n’ait lui sur son esprit et que le secret de la tristesse ne fût découvert. Il resta là patiemment assis et toutes les hordes de Mâra[1], les hordes mauvaises, l’assaillirent de leurs tentations de plaisir et de leurs menaces de peine ; tous les Asouras s’assemblèrent autour de lui, essayant d’ébranler sa constance et de modifier sa détermination. Il resta assis, enveloppé de sa pure résolution, inébranlable, inflexible, même quand il se représentait sa femme en larmes, les bras tendus vers lui, l’implorant pour qu’il tournât de nouveau son visage vers le monde. À la fin, à l’heure silencieuse, l’illumination se fit. Tandis qu’il était assis sous l’arbre sacré, il vit poindre la lumière pour la découverte de laquelle il avait été envoyé sur terre. Il se produisit en lui ce puissant réveil qui fit de lui l’Inspiré, le Bouddha, qui lui fit com-

  1. Mâra, le démon tentateur.