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et de « l’Enfer », régions du monde invisible que l’homme traverse après qu’il a dépouillé le corps physique, — régions que le théosophe appelle Devachan et Kâmaloka. Le Bouddha n’ignorait aucunement ces deux conditions ; en fait, nous voyons qu’il les décrit longuement ; divers enfers sont mentionnés par lui avec quelque détail, dans le Mahâvagya, à propos de la destinée post-mortem d’un de ses Bhikkhus ; de même, dans le Mahâ-parinib-bâna-sutta, il déclare, parlant de celui qui agit mal : « Lors de la dissolution du corps après la mort, il renaît pour vivre dans quelque condition de souffrance ou de malheur, » tandis que celui qui agit bien dans les mêmes circonstances, « renaît pour vivre dans quelque condition heureuse au ciel[1] ». Dans les textes sacrés de l’Église du Nord on trouve des documents abondants sur les mondes invisibles. Parmi ceux-ci, il y a le Kâma-Loka, qui comprend la terre et les quatre ciels inférieurs, séjour des Devas, Asras, ou démons, des bêtes et des hommes (plans physique et astral) ; puis vient le séjour de Mâra (astral) et les dix-huit ciels du Rûpa-Loka (Rûpa De-

  1. Op. cit., I, 23, 24.