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Page:Besant - Des religions pratiquées actuellement dans l’Inde.djvu/362

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dehors de ces quatre choses (le corps, le Gourou, la discipline, l’étude) — il ne doit rien y avoir dont l’ascète puisse dire : « C’est à moi. » Un maître déclare : « Il ne doit pas parler sans être interrogé, et interrogé, il ne doit pas dire de mensonge ; il ne doit pas donner libre cours à sa colère et doit supporter avec indifférence les événements agréables ou désagréables. Subjuguez votre moi, car le moi est difficile à subjuguer ; si votre moi est subjugué, vous serez heureux dans ce monde et dans le prochain[1]. »

Les femmes ascètes, qui vivent soumises à la même règle stricte de conduite, ont un devoir qui me semble une mesure des plus sages ; elles doivent visiter tous les intérieurs djaïnistes et veiller à ce que les femmes, épouses et filles, soient élevées et instruites convenablement. On attache une grande importance à l’éducation des femmes et une des principales tâches de la femme ascète consiste à répandre l’éducation, à veiller à ce qu’elle soit donnée. C’est là un point que les Hindous, à ce qu’il me semble, pourraient bien emprunter aux Djaïns, afin que les femmes hindoues soient

  1. Uttarâdhyayana, II, 14-15.