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Cette agitation fiévreuse, qui l’étonne, me paraît de bon augure : elle n’est que la caractéristique d’une puissante activité, et ne peut que faire honneur aux hommes d’affaires de Montréal. Cette activité, d’ailleurs, se traduit par des chiffres qui ont leur éloquence.

La population de Montréal était, en 1881, de 140 747 âmes ; cette même année, la valeur de la propriété était évaluée à 80 275 910 dollars.

Sept ans plus tard, la population se chiffrait par 200 000 âmes environ, et on évaluait la propriété à 109 millions de dollars !

À ce compte, quelle ville n’accepterait pas volontiers de porter le cachet « d’inachevée et de fiévreuse ! » Puis, monsieur de Coubertin gravit la montagne qui surplombe la ville, et, du haut de ce « Mont-Royal », tout vibrant encore du souvenir de Jacques Cartier, de Champlain, de Maisonneuve, noms illustres qui ne trouvent pas le chemin de son cœur, il lance une pro-