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Page:Braddon - L’Héritage de Charlotte, 1875, tome I.djvu/110

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L’HÉRITAGE DE CHARLOTTE

semble de l’affaire me paraît dans de charmantes conditions pour prêter à la spéculation.

« Mon opinion est donc que votre frère a réellement cette fois rencontré quelque chose de bon, de sérieux.

« Je suis seulement surpris que, au lieu de laisser son agent Haukehurst perdre son temps à courir après de vieilles lettres, qui semblent sans importance pour la preuve à fournir, il n’envoie pas Valentin dans l’Inde à la poursuite de Peter Judson qui, s’il est encore vivant, a le droit d’hériter de la fortune de l’ab intestat, et, en raison de son caractère dissipateur, serait probablement disposé à allouer une belle part à celui qui lui procurerait cette bonne aubaine.

« J’avoue que je ne comprends pas du tout pourquoi votre frère George n’adopte pas ce plan de conduite et pourquoi Valentin est à flâner dans les environs pendant qu’une mine d’or attend au loin qu’on se présente pour l’exploiter.

« Je serai très-aise de savoir ce que vous en pensez, car, maintenant je suis obligé d’avouer que je ne vois pas ce que je puis faire de plus au sujet de cette affaire, à moins que je n’entreprenne la recherche de Peter Judson.

« Je suis, mon cher monsieur, très-sincèrement à vous,

« H. N. C. PAGET. »