Aller au contenu

Page:Brossard - Correcteur typographe, 1924.djvu/168

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
146
LE CORRECTEUR TYPOGRAPHE

celle d’un Honorable dont le favoritisme aboutit à ce résultat ; « avoir en même temps comme lecteur d’épreuves et comme correcteur un docteur ès lettres et un ancien tailleur d’habits ».

Ne peut-on penser, malgré les éloges adressés du haut de la tribune parlementaire à l’un des meilleurs et plus instruits correcteurs, que l’Imprimerie Nationale se soucie fort peu de la dignité, de la science, des mérites de ses plus dévoués serviteurs,… et encore moins des règlements que lui imposent ses grands-maîtres.

Le temps est lointain certes où le Pouvoir exigeait de l’imprimeur — et de son subordonné le correcteur — « qu’il soit congru en langue latine et qu’il sache lire le grec, dont il sera tenu de rapporter le certificat du recteur de l’Université ».

Pour compléter ces lignes, nous croyons pouvoir donner maintenant quelques extraits des conditions d’admission auxquelles doivent satisfaire les candidats désireux de faire partie des différentes sociétés de correcteurs qui existent à l’heure actuelle.


IV. — Syndicat des Correcteurs de Paris.


conditions d’admission


En France, une seule société existe qui soit composée exclusivement de correcteurs, le Syndicat des Correcteurs de Paris et de la Région parisienne[1] ; bien que jouissant, en fait, d’une certaine autonomie, avec ses statuts particuliers et sa cotisation personnelle, elle est adhérente à la 21e section de la Fédération française des Travailleurs du Livre dont elle dépend en réalité.

  1. Un Syndicat de Correcteurs existait, à Paris, dès l’année 1882 ; d’après Boutmy, il comprenait alors parmi ses adhérents la plupart des membres de la Société fraternelle des Correcteurs des Imprimeries de Paris, société de secours mutuels fondée on 1865, mais qui eut son ancêtre en 1848, si nous en croyons les statuts dont la Bibliothèque Nationale possède un exemplaire, imprimé par Lacour, à Paris (in-8°) (voir p. 448, note 3).