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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1924.djvu/286

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clarté dans la manière dont on les indique, comme dans les signes que l’on emploie » ;

16° Recommander, lorsqu’il s’agit de citations anciennes, le respect scrupuleux de l’orthographe : il faut se souvenir que, malgré le court intervalle qui s’est écoulé du règne de Louis XIV à notre époque, les modifications de l’orthographe ont été élevées : nombre de mots sont écrits aujourd’hui d’une manière fort différente de celle dont nos pères les écrivaient : ainsi nous avons remplacé oi par ai (j’aimais au lieu de j’aimois), es par ê (tête au lieu de teste), etc.

Tout particulièrement, les notes seront l’objet d’une revision attentive, et c’est là, dans certains manuscrits, que se rencontre le plus gros travail :

1° Noms d’auteurs à souligner en petites capitales[1] ;

2° Titres d’ouvrages à indiquer en italiques, avec parfois sous-titres entre guillemets ;

3° Abréviations à exprimer d’une manière correcte, et surtout régulière, au cours du travail ;

4° Ponctuation rationnelle, etc.

La préparation du manuscrit est certes la manière la plus pratique et la plus simple d’assurer une observation stricte et rigoureuse des règles typographiques, même les moins connues du compositeur.

D’autre part, le reviseur qui aura « pris connaissance des notes fournies par l’auteur », saura qu’il lui faut compter avec les exigences et les susceptibilités de celui-ci. Bien qu’une seule loi puisse « s’imposer, celle des règles typographiques et orthographiques en usage dans l’imprimerie, on doit savoir s’en écarter au besoin. Si un écrivain a témoigné sa volonté de suivre telle ou telle marche dans la façon d’orthographier certains mots, de ponctuer, de disposer et d’agencer les titres, le reviseur devra se soumettre aux transgressions exigées » ; il devra, en outre, en dresser une liste complète qu’il aura soin de remettre au correcteur chargé de lire les épreuves du travail.

  1. Nous ne voulons pas dire que, dans les notes, la composition des noms d’auteurs en petites capitales est une règle typographique. Nous supposons seulement que l’auteur a exprimé le désir de voir « suivre cette marche », ou que cette manière de faire est un usage de la Maison.