21. Plusieurs renvois successifs de cette catégorie se rencontrant dans une même ligne doivent être différenciés les uns des autres :
Les combinaisons sont nombreuses et variables, le correcteur pouvant, à chaque extrémité de la ligne horizontale barrant le mot, utiliser avec ses différentes modifications le trait vertical employé pour la coquille d’une lettre ; ces combinaisons ne sont, d’ailleurs, soumises à aucune règle ou prescription particulière.
On a vu plus haut (n° 5) les divergences qui existent entre les auteurs, pour l’emploi ou, plutôt, pour la répétition du trait de renvoi dans la marge.
Les divergences ne sont pas moindres, dans les manuels, en ce qui concerne les modifications à apporter au renvoi au cas de différenciation nécessaire :
Tassis, Desormes, l’Annuaire Desechaliers, l’Agenda Lefranc ne font aucune modification à la forme du renvoi, soit dans la marge, soit dans le texte, au cas de corrections multiples dans une même ligne.
— D. Greffier, dans ses commentaires, indique les différenciations possibles à apporter aux « renvois pour éviter toute erreur » ; dans son protocole il emploie correctement ces différenciations pour les « lettres changer (coquilles) », mais à ne les utilise pas aux « grandes capitales ».
— Daupeley-Gouverneur tantôt différencie les signes de renvoi (ligne 1 du texte), tantôt emploie dans une même ligne la même forme de renvoi pour plusieurs corrections (lignes 3, 22 et 40). Il est à remarquer que cet auteur supprime fréquemment le report du trait de renvoi dans la marge, à côté de la correction ou du signe abréviatif (lignes 4, 5, 6, 11, 12, etc.).
— E. Leclerc se conforme à la règle de la différenciation des renvois dans la ligne 1 de son « Protocole de corrections » ; puis, sans raisons plausibles, il semble ignorer cette règle dont on ne retrouve plus un seul exemple pour les corrections ultérieures.
— Th. Lefevre ne différencie les renvois que s’il « est obligé de rompre l’ordre naturel dans lequel les corrections doivent se suivre » (ligne 4, p. 542).
— Didot le Jeune écrit « Lorsqu’il y a plusieurs fautes dans une épreuve, l’on peut, pour éviter la confusion, se servir des signes