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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1924.djvu/452

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préoccupations. Nous dirons seulement que, pour une telle besogne, pour suffire sans risques à ses besoins, à ses exigences, « plus que jamais il faut un correctif, c’est-à-dire un homme qui soit suffisamment compétent pour distinguer rapidement et sans hésitation aucune « un chat d’un chat et Rollet d’un fripon ». Il ne faut ni une femme ni un correcteur au rabais. Il faudrait, comme pour les forts ténors, que les directeurs de journaux aillent à celui qui a le plus de prétentions au point de vue des capacités et, par conséquent, des appointements ».

« Que l’on y prenne garde ! Si les directeurs de journaux s’obstinent dans cette double course en sens inverse, production hâtive d’un côté, choix d’un correcteur au rabais de l’autre, il arrivera que le peuple, qui, à tort ou à raison, prétend être le plus spirituel du monde, ne sera plus capable d’écrire en sa propre langue une phrase qui, loin d’être correcte, ait seulement le sens commun[1]. »


III. — Le manuscrit.


Tout article divisé en plusieurs cotes est numéroté de 1 à n ; chaque numéro est accompagné de la lettre initiale indicatrice de l’article ; le correcteur répétera ces différentes indications sur les épreuves à côté du nom du compositeur.

Suivant leur importance, les articles — leader, faits divers, politique, échos mondains, chronique financière, etc. — sont composés en caractères de force différente : le correcteur s’assurera que le caractère est bien celui noté sur la copie par le metteur.

L’interlignage se marque de la façon suivante : un trait vertical barre la copie pour l’interlignage de 1 point ; on emploie deux traits pour celui de 2 points ; trois traits, pour celui de 3 points ; etc.

  1. D’après la Circulaire des Protes.