Aller au contenu

Page:Brossard - Correcteur typographe, 1924.djvu/459

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La suscription de l’ouvrage est ainsi conçue : Quibus authoribus (Ludovico de Crevant et toto capitulo) preter decorem illum egregium quem ex studiosa lima assumpserunt etiam hoc nostre salutis anno quingentesimo decimo quarto supra millesimum splendidissimis [ut videre est] caracteribus impressa sunt in hoc nostro Vindocinensi cenobio, opera… Languida que multis stabant breviaria mendis, omni tersa loco nunc, bone lector, habes jussit et in pressum mitti hec abbas Lodoicus, nil error inest, cuncta probata manent, conventus nummos, antistes consilium dat, Andree (André Duval) lima est et Latheronis opus.

Mais les lettrés, les artisans de l’art nouveau ne furent point les seuls à exprimer leur admiration et leur reconnaissance aux promoteurs et aux directeurs de l’atelier de la Sorbonne. Les princes, les grands plutôt, ne manquèrent pas de joindre leur tribut personnel aux louanges adressées à La Pierre et à Guillaume Fichet. En 1472, le duc Jean de Bourbon ne dédaigne point de se rendre à l’atelier des imprimeurs et de s’entretenir quelques instants avec eux. Bien mieux même, sans doute à la prière du prieur, Robert d’Estouteville, chambellan du roi, prend sous sa protection les artisans auxquels Louis XI, deux années plus tard, accorde des lettres de naturalisation.

Au cours des temps, le Pouvoir royal, qui suit de près les transformations et les progrès de l’art de Gutenberg, encourage de maintes manières les savants qui s’intéressent à l’art typographique :

En 1488, par lettres patentes, les libraires — avec lesquels, au regard du Pouvoir, les imprimeurs furent assimilés jusqu’après la promulgation de l’Édit sur la création des Métiers en 1583 — sont confirmés dans tous les privilèges qu’ils tiennent de leur affiliation aux membres de l’Université.

Le 9 avril 1513, Louis XII confirme aux libraires leurs privilèges, libertés, franchises, exemptions et immunités, « attendu la considération du grand bien qui est advenu au royaume au moyen de l’art et science d’impression, l’invention de laquelle semble estre plus divine qu’humaine ».

François Ier, dès son arrivée au trône, ratifie à son tour tous les privilèges et immunités des imprimeurs (lettres patentes d’avril 1515,

    exemplaire, est un in-8o gothique, imprimé en noir et rouge, sur deux colonnes de 44 lignes à la page ; il comporte 400 folios.