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Page:Burnouf - La Bhagavad-Gîtâ.djvu/113

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30. Celui qui me voit partout et qui voit tout en moi ne peut plus me perdre ni être perdu pour moi.

31. Celui qui adore mon essence résidant en tous les êtres vivants et qui demeure ferme dans le spectacle de l’Unité, en quelque situation qu’il se trouve, est toujours avec moi.

32. Celui, Arjuna, qui, instruit par sa propre identité, voit l’Identité partout, heureux ou malheureux, est un Yôgî excellent. »

Arjuna dit :

33. « Cette Union mystique que tu places dans l’Identité, ô meurtrier de Madhu, je ne vois pas que l’inconstance de l’esprit lui laisse une assiette solide.

34. Car l’esprit est inconstant, ô Krishna, il est mobile, puissant et violent ; il me semble aussi difficile à soumettre que le vent. »

Le Bienheureux dit :

35. « Sans doute, ô héros, l’esprit est mobile et difficile à saisir ; mais, par l’exercice et par l’expulsion des passions, fils de Kuntî, on le saisit.