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Page:Burnouf - La Bhagavad-Gîtâ.djvu/245

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34. Celle, ô Arjuna, qui poursuit le bien, l’agréable et l’utile, dirigée selon l’instinct, vers le fruit des œuvres, est une persévérance de passion.

35. Une persévérance inintelligente qui ne délivre pas l’homme de la somnolence, de la crainte, de la tristesse, de l’épouvante et de la folie, est de la nature des ténèbres.

36. Écoute encore, ô prince, les trois espèces de Plaisir : Quand un homme, par l’exercice, se maintient dans la joie et a mis fin à la tristesse,

37. Et quand, pour lui, ce qui d’abord était comme un poison est à la fin comme une ambroisie : alors son plaisir est appelé véritable ; car il naît du calme intérieur de sa raison.

38. Celui qui, né de l’application des sens à leurs objets, ressemble d’abord à l’ambroisie et plus tard à du poison, est un plaisir de passion.

39. Celui qui, favorisé par l’inertie, la paresse et l’égarement, n’est à sa naissance et dans ses suites qu’un trouble de l’âme, est pour cela un plaisir de ténèbres.

40. Il n’existe ni sur terre, ni au ciel parmi les