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Page:Burnouf - Le Bhâgavata Purâna, tome 1.djvu/163

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PRÉFACE.

occasion, il résume dune manière rapide toutes les questions auxquelles donnent lieu les matières religieuses et morales qui font le sujet d’un Purâna. Après cette question, le dialogue se déplace encore, et le Barde raconte que Çuka sollicité, comme il vient d’être dit, par le roi, raconta devant lui le Bhâgavata Purâna, que Bhagavat avait révélé, à l’origine du monde, à Brahmâ qui était embarrassé d accomplir l’œuvre de la création. Bhagavat, en eflFet, paraît au chapitre neuvième, et il révèle à Brahmâ quatre stances (de 82 a 36), qui, au rapport du commentateur Çrîdhara Svâmin, passent pour être le germe et comme le principe divin du Bhâgavata. En possession de la science que ces stances renferment, Brahmâ se livre à une rude pénitence et communique à son j&ls Nârada, qui le transmit plus tard à Vyâsa, cDmme on l’a dit au premier livre, le Purâna qui doit son nom à Bhagavat, et qui est marqué de dix caractères propres. Ces caractères sont énumérés au dixième chapitre par Çuka, que le Barde fait parr 1er dans cette partie du. poëme, et qui décrit en abrégé la double forme de Bhagavat, envisagé dans le monde et en lui-même ; cette description se distingue de celle qu’il avait déjà donnée au commencement du second livre, en exposant les pratiques et l’objet de la contemplation.

Arrivé à ce point du récit, et au moment où l’on peut croire qu’il a épuisé tous les exordes que ses souvenirs lui fournissaient, l’auteur s’interrompt encore et passe de Çuka à Çâunaka, qui rappelle au Barde qu’il a déjà entendu de sa bouche quelques-unes des circonstances de l’histoire de Vidura, et eûtre autres le récit de sa visite aux étangs sacrés et de sa rencontre avec Mâitrêya. Çâunaka désiré connaître ces faits plus en détail, et il demande à Sûta de lui raconter l’histoire de Vidura, et l’entretien que ce dernier eut avec le sage déjà iiommé, qu’il visita