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Page:Burnouf - Le Bhâgavata Purâna, tome 1.djvu/169

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PRÉFACE.

sein de Dêvahûti, et vient au monde sous le nom de Kapila. Ici encore reparaît Çâunaka qui demande à Sûta l’histoire de Kapila ; cette histoire racontée par Mâitrêya à Vidura, n’est qu’une série de dialogues entre Kapila, auquel le poëte conserve le nom sacré de Bhagavat, et Dêvahûti sa mère, qui, désabusée du monde, demande la science à son fils dont elle a reconnu le caractère divin. Bhagavat qui n’est autre que Kapila, le sage même auquel est attribuée l’origine du système Sâmkhya, expose successivement à sa mère la nécessité de la dévotion, Ténumération des principes tels que les admet ce système, la connaissance de la Nature, les moyens de s’affranchir du monde, la théorie de la dévotion et du Yoga ou de l’unification. Ces dialogues où le système Sâmkhya est exposé sous le point de vue des Déistes, remplissent cinq chapitres depuis le vingt-cinquième jusqu’au vingt-neuvième. Ils sont suivis d’une description de la vie humaine et du résultat des œuvres, qui sous le rapport de la profondeur des idées et de la justesse de l’observation, est sans contredit ce que les trois premiers livres du Bhâgavata renferment de plus remarquable. Enfin, le récit se termine par la destruction du corps de Dêvahûti, dont les éléments grossiers se changent en une sainte rivière, et dont l’âme, éclairée par les enseignements de son fils, parvient à la béatitude suprême.

Il ne me reste plus maintenant qu’à faire connaître les secours que j’ai eus à ma disposition pour entreprendre la traduction du Bhâgavata et la publication du texte sanscrit de cet ouvrage. Je me contenterai dé les indiquer ici en peu de mots, parce que je me propose d’en parler en détail dans les notes qui termineront mon travail. La Bibliothèque du Roi m’a fourni trois manuscrits, dont deux m’ont été d’une grande utilité. Ce sont le volume dêvanâgari, coté n"" i dans le catalogue d’Hamilton, et le manuscrit