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Page:Burnouf - Le Bhâgavata Purâna, tome 1.djvu/348

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son frère mort, sur ce prince qui, dans sa partialité pour ses propres fils, me chassa, moi son parent, de ma propre ville.

42. Pour moi, grâce à la bienveillance de Hari, le créateur, qui, sous son déguisement humain, trouble la vue des mortels, j’erre en ce monde caché à tous les regards, connaissant la voie de l’Être suprême, et sans que rien puisse désormais m’étonner.

43. Sans doute celui qui put, dans le désir de dissiper le chagrin de ceux qui se réfugiaient auprès de lui, mettre à mort les rois que les trois causes d’orgueil poussaient hors de leur devoir, et dont les armées ébranlèrent plus d’une fois la terre, sans doute Bhagavat a dédaigné l’insulte des Kurus !

44. Si le Dieu incréé naît pour détruire les méchants, si le Dieu inactif agit pour protéger les hommes, si ses naissances et ses actions n’ont pas d’autre but, quel autre être que lui peut, supérieur aux qualités, s’unir à un corps et se livrer à l’action ?

45. Raconte-moi donc, ami, l’histoire de celui dont la gloire est comme un pur étang, et qui, incréé, naquit au milieu des Yadus pour le bien de tous les princes qui, fidèle observateurs de ses commandements, s’étaient réfugiés auprès de lui.


FIN DU PREMIER CHAPITRE, AYANT POUR TITRE :
DIALOGUE ENTRE YIDURA ET UDDHAVA,
DANS LE TROISIÈME LIVRE DU GRAND PURÂṆA,
LE BIENHEUREUX BHÂGAVATA,
RECUEIL INSPIRÉ PAR BRAHMÂ ET COMPOSÉ PAR VYÂSA