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Page:Burnouf - Le Bhâgavata Purâna, tome 1.djvu/499

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39. Il n’y a pour lui ni ami, ni ennemi, ni allié ; toujours vigilant, il saisit l’homme qui ne songe pas à lui, pour mettre un terme à son existence.

40. C’est par crainte du Temps que le vent souffle, pair crainte du Temps que le soleil éclaire, par crainte du Temps qu’Indra verse la pluie, par crainte du Temps que brille la troupe des astres.

41. C’est par crainte du Temps que les rois des forêts, avec les arbrisseaux et les plantes annuelles, se couvrent chacun au temps marqué de fleurs et de fruits.

42. C’est par crainte du Temps que coulent les fleuves, que l’océan ne franchit pas ses limites, que le feu brûle, que la terre avec les montagnes ne s’enfonce pas [dans l’Abîme].

43. C’est par son ordre que l’atmosphère donne aux êtres qui respirent un séjour habitable ; que l’Intelligence développe le monde qui est son corps, et qu’entourent sept enveloppes ;

44. Que les Dêvas, auxquels appartiennent les qualités, se livrent, dans chaque âge, à la création, [à la conservation et à la destruction] de cet univers, eux sous l’empire de qui est le monde mobile et immobile.

45. Voilà quel est le Temps infini et qui met fin à tout, qui est sans commencement et qui fait tout commencer, qui est impérissable, qui produit la créature par la créature, et qui détruit par la mort le Dieu de la destruction.


FIN DU VINGT-NEUVIÈME CHAPITRE AYANT POUR TITRE :
YOGA DE LA DÉVOTION,
DANS LE TROISIÈME LIVRE DU GRAND PURÂṆA,
LE BIENHEUREUX BHÂGAVATA,
RECUEIL INSPIRÉ PAR BRAHMÂ ET COMPOSÉ PAR VYÂSA.