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Page:Burnouf - Le Bhâgavata Purâna, tome 1.djvu/67

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PRÉFACE.

sanscrit portant le no 1697, d’après le catalogue de la bibliothèque de la Compagnie ; le troisième est inscrit sous le no 1675. Le premier a pour titre : Un coup de sandale sur la face des méchants ; le second et le troisième : Un soufflet sur la face des méchants. Ces traités sont liés entre eux, et il me paraît nécessaire de les publier tous les trois, malgré les répétitions qu’on y trouve, répétitions qui résultent des procédés mêmes de la discussion. Celui qui a pour titre Un scmfflét sur la face des méchants, et que renferme le volume numéroté 1697, a pour but d’établir que le Bhâgavata fait partie des dix-huit Purânas ; que c’est un livre inspiré et dont l’auteur est Vyâsa, le compilateur des Vêdas et de la collection purânique. C’est, de nos trois traités, celui que je dois nécessairement placer le premier. Le troisième qui a pour titre Un coup de sandale sur la face des méchants, se propose de réfuter la thèse précédente et d’établir que le Bhâgavata n’est pas de Vyâsa, mais que c’est Vôpadêva qui en est l’auteur. Sa place est marquée immédiatement après le précédent. Enfin le second qui a pour titre Un soufflet sur la face des méchants, celui du volume coté 1675, cherche à démontrer que les passages des hvres indiens où se rencontre le nom de Bhâgavata, désignent, non le Bhâgavata consacré à la gloire de Bhagavat, mais bien le Dêvîbhâgavata, qui a pour objet de célébrer Dêvî ou l’incarnation de l’énergie de Çiva. L’inscription qui se trouve à la fin du manuscrit l’attribue à Kâçînâtha Bhatta de Bénarès, fils de Djayarâma Bhatta. Ce traité ne doit être placé que le troisième.

Celui de ces petits ouvrages que je vais donner le premier ne porte pas de date précise ; l’inscription finale en attribue seulement la composition à Râmâçrama. On connaît, parmi les lexicographes modernes, un Râmâçrama, qui est auteur d’un