Page:Burnouf - Le Bhâgavata Purâna, tome 2.djvu/126

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE XX.

ÉLOGE DE PRǏTHU.


1. Mâitrêya dit : Bhagavat lui-même, l’être indestructible, chef à la fois et objet du sacrifice, satisfait des offrandes convenables du roi, [lui apparut] accompagné de Maghavan, et lui parla ainsi.

2. Bhagavat dit : Celui qui a interrompu ton centième sacrifice, sollicite son pardon ; consens à le lui accorder.

3. Les sages, ô roi, les gens de bien et les hommes vertueux évitent en ce monde de faire du mal aux créatures, parce que le corps n’est pas l’âme.

4. Si des hommes tels que toi se laissent égarer par la divine Mâyâ, le culte constant que l’on doit aux vieillards n’est plus désormais qu’une peine inutile.

5. Aussi l’homme qui sait que ce corps est le produit de l’ignorance, du désir et des œuvres, éclairé alors, ne s’y attache plus.

6. Quel est le sage qui, une fois détaché, irait dire mien de son corps, de la maison qu’il a élevée, de ses enfants et de ses biens ?

7. L’Esprit qui est un, pur, lumineux par lui-même, indépendant des qualités dont il est l’asile, qui pénètre partout, qui est absolu, qui est le témoin intérieur, et au dedans duquel il n’y a pas une autre âme, cet Esprit est distinct du corps.

8. L’homme qui reconnaît ces caractères à l’Esprit qui est en lui, reste indépendant des qualités de la Nature, quoiqu’il se trouve au milieu d’elles ; en effet il réside en mon sein.

9. Celui qui, plein de foi, me rend sans cesse, en accomplissant son devoir, un culte désintéressé ; sent peu à peu, ô roi, le calme pénétrer dans son cœur.

10. Détaché des qualités, fidèle aux bonnes doctrines, pur de