Page:Burnouf - Le Bhâgavata Purâna, tome 2.djvu/135

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35. Ah ! Qu’ils me comblent de faveurs ceux de mes sujets qui, sur la terre, fidèles observateurs de leurs vœux, offrent la constante observation de leur devoir en sacrifice au Dieu Hari, au Précepteur suprême, souverain maître de ceux qui .ont droit au sacrifice.

36. Non, jamais la splendeur des rois dans toute sa majesté ne pourra l’emporter sur celle des familles de Brâhmanes, dont Adjita est le Dieu, et qui brillent d’elles-mêmes de l’éclat que donnent la patience, les austérités et la science.

37. Cette race des Brâhmanes, dont l’antique Purucha, dont Hari, leur ami et le plus grand des êtres, honora sans cesse les pieds, et au culte de laquelle il dut une prospérité inaltérable et une gloire qui purifie le monde ;

38. Cette race, dont le culte est agréable au Seigneur, au Dieu resplendissant par lui-même, qui réside au sein de toutes les âmes et qui aime les Brâhmanes, honorez-la de tout votre cœur, avec soumission et en respectant ses lois.

39. Existe-t-il ici-bas pour les Dieux une bouche plus respectable que celle de cette race dans le commerce de laquelle l’homme qui honore constamment, trouve bien vite de lui-même le repos durable que donne le calme de l’âme ?

40. Non, l’Être infini dont s’entretiennent les discours de la contemplation la plus élevée, ne mange pas autant par la bouche du feu, cet élément insensible, qu’il le fait lorsque des hommes amis de la vérité sacrifient dans la bouche du Brâhmane l’offrande présentée purement avec les noms vénérables des Dieux.

41. Puissé-je porter toute ma vie sur mon diadème la poussière des pieds de ces hommes qui, livrés à la méditation, fruit de la foi, des austérités, de la vertu du recueillement et de la continence, conservent, pour en montrer le sens, le Vêda éternel, pur, immuable, dans lequel l’univers se reflète comme dans un miroir !

42. En effet, sages vénérables, celui qui porte toujours sur lui cette poussière, voit bien vite disparaître ses fautes devant la réunion de toutes les vertus qui se rassemblent en lui pour l’honorer.

43. Toutes les félicités accourent auprès de l’homme reconnais-