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Page:Carré, Battu - Le mariage aux lanternes.djvu/9

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GUILLOT.
Et la soupe est-elle trempée ?
As-tu mis au grenier la luzerne coupée ?
DENISE.
Oui, mon cousin.
GUILLOT.
Trouverai-je enfin, je te prie,
Tout en ordre en rentrant dans notre métairie ?
DENISE.
Oui, mon cousin.
GUILLOT.
Alors, tu dois être contente ?
Pourquoi donc n’as-tu plus la mine souriante ?
Que dirait l’oncle Mathurin
S’il te voyait, etc., etc., etc.
II
GUILLOT.
Tu ne fais rien depuis deux heures
Eh bien !… en vérité, l’on dirait que tu pleures !
DENISE, s’essuyant les yeux.
Non, mon cousin.
GUILLOT.
Ne suis-je pas la bonté même ?
Et, pour toi, ma douceur n’est-elle pas extrême ?
DENISE.
Si, mon cousin.
GUILLOT.
Alors, tâche donc de me dire
Pourquoi jamais chez nous l’on ne te voit sourire ?
DENISE.
Dame, mon cousin.
GUILLOT.
Allons, j’entends que tout de suite
Tu sois gaie, et je veux te voir rire au plus vite,
DENISE, souriant.
Oui, mon cousin.