Page:Châtelet - Réponse de Madame du Châtelet à la lettre que M. de Mairan lui a écrite le 18 février 1741 sur la question des forces vives, 1741.pdf/46

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le doit être, ſur cette matiere, mais tout ne l’étoit pas en 1728., & ſi vous n’aviés pas doné votre memoire, on n’auroit jamais ſu que la force d’un corps doit être eſtimée parce qu’il ne ſait pas.

pag. 43 Je ne ſais s’il y a des choſes nouvelles dans mon Livre, ſur cette matiere, & ce n’eſt pas à moi d’en juger ; mais je me flate, du moins, d’y avoir démontré, que votre façon d’eſtimer la force des corps, n’a pas l’avantage de la verité & je ne cherche point à vous diſputer celui de la nouveauté.

Je ſuis enfin de votre avis Monſieur & j’aurois été bien fachée que cette Letre ſe fut terminée ſans cela, je crois come pag. 46 vous, que l’on auroit grand tort de ſe perſuader que cette queſtion ſur la maniere d’eſtimer la force des corps n’eſt qu’une queſtion de nom ; & ceux qui ſe retireroient pag. 47 lig. 17. dans cet aſyle meriteroient aſſurément d’en être tirés pour eſſuier toutes les queſtions qui ſe trouvent aux pag. 47. & 48. de votre Letre ; j’eſpere donc que vous ne vous repentirés point de la justice que vous voulés bien rendre à mon diſcernement, en me pag 47 croyant aſſés éclairée, pour voir que de