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ou le rejet de certaines lettres aspirées, par des permutations de voyelles, ou par l’usage de l’articulation L à la place de l’articulation R.

63. Les Égyptiens, devenus chrétiens, abandonnèrent aussitôt leur écriture nationale ; et les hiéroglyphes cessèrent d’être employés. On substitua à l’écriture sacrée l’alphabet grec accru d’un petit nombre de caractères phonétiques égyptiens, représentant les articulations étrangères à la langue grecque. Cet alphabet des Égyptiens Chrétiens est connu sous le nom d’alphabet copte ; il est à la page suivante.

64. C’est naturellement de cet alphabet copte que nous userons désormais, soit pour les transcriptions des mots égyptiens écrits primitivement en hiéroglyphes phonétiques, soit pour faire connaître les mots égyptiens dont les hiéroglyphes mimiques, figuratifs et symboliques étaient les équivalents habituels.

65. Le tableau suivant (pages 35 à 46) renferme tous les hiéroglyphes, phonétiques, et les signes hiératiques correspondants, dont la valeur, exprimée en lettres coptes, est incontestablement reconnue.

Les signes hiéroglyphiques ont été disposés de gauche à droite, et les caractères hiératiques de droite à gauche, unique direction que ces derniers soient susceptibles de prendre.

On a donné, tant que cela a paru indispensable, la forme pure de l’hiéroglyphe, suivie de la forme linéaire, lorsque celle-ci s’éloignait un peu trop de la première.

Quelques signes (notés E. S.) n’ont été observés que dans certains textes appartenant au règne des rois des XIXe et XXe dynasties, conçus en une espèce d’écriture secrète.

Ceux notés B. E. se retrouvent dans les inscriptions qui décorent