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XVI.e siècle, tems où elle était encore parlée dans les parties les plus reculées de la haute Égypte.

M. Étienne Quatremère[1] a prouvé, d’une manière péremptoire, que la langue égyptienne s’était conservée en Égypte jusqu’au VIII.e siècle environ après la conquête de ce pays par Amrou-ben-Alâs, c’est-à-dire jusqu’au XV.e siècle de l’ère vulgaire, et il reste bien démontré maintenant que la langue copte est cette même langue égyptienne.

Tous ceux qui connaissent le copte et qui se sont occupés de l’étude de cette langue, sont intimement convaincus de son identité avec la langue des anciens habitans de Thèbes et de Memphis. La plus grande partie des mots que les anciens écrivains grecs ont consignés dans leurs écrits comme étant propres à la langue égyptienne, se retrouvent dans la langue copte avec la même signification[2].

Sans rappeler ici les raisons solides et les preuves irréfragables apportées en preuve de cette opinion par mon illustre maître M. Silvestre de Sacy, dans la

  1. Voyez l’utile ouvrage de M. Quatremère, intitulé : Recherches sur la langue et la littérature de l’Égypte. Paris, 1808, in-8.o, page 4 et suivantes.
  2. Dans nos recherches sur l’histoire de l’Égypte, nous ferons voir que les noms de la plus grande partie des Rois du canon chronologique de Manéthon, trouvent leur interprétation dans la langue copte ou égyptienne.