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monuments historiques

Les légendes royales plus ou moins complètes que, sous les no 19 à 23 de la pl. V, j’ai provisoirement rangées dans la XXe dynastie, n’ont point toutes été copiées sur les monuments originaux du musée de Turin. J’ai tiré la légende no 21 de la Description de l’Égypte, dont les auteurs disent simplement l’avoir dessinée d’après les édifices de Thèbes. Ce prénom signifierait soleil protecteur du monde approuvé par phré, si la copie est minutieusement exacte. Le no 22 est aussi gravé dans le même ouvrage ; M. Huyot l’a également dessiné sur les lieux, à Thèbes, dans la cour du palais de Karnac, où cette légende se montre sur des constructions d’un beau style. Je cite en particulier ce prénom royal (no 22 a), parce qu’il diffère très-essentiellement de tous les autres prénoms royaux, en ce que le Pharaon, au lieu de se comparer au Soleil, comme tous ses prédécesseurs et successeurs, y prend le simple titre de grand prêtre d’ammon. Le nom-propre de ce Pontife-Roi (no 22 b) est Amensé-Pé-Hôr (ⲁⲙⲛⲥⲉ ⲡⲉϩⲱⲣ), si le dernier signe est bien réellement un épervier. Mais il ne peut naître de pareilles incertitudes sur les légendes royales numérotées 19, 20 et 23, puisque j’ai sous les yeux, à Turin, les monuments qui les portent. La légende no 20 est sculptée sur un grand bloc de pierre calcaire blanche, dont la destination primitive m’est inconnue. Le prénom no 19 a, existe aussi sur un