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seconde lettre

seigneur de la Région d’en haut et de la Région d’en-bas, le bienfaiteur du monde, roi du peuple obéissant, fils du Soleil mandouftep toujours vivant (pl. XV, no 23).

Le bas-relief placé à la suite de la légende funéraire, nous explique bien clairement pourquoi le Pharaon Mandou-ftép fit élever une si magnifique stèle à la mémoire de l’individu nommé Aasen, qu’aucun titre ni aucun détail de costume ne distingue, ni sa femme non plus, Hapévé (ϩⲁⲡⲩⲉ) ou Hapéfé (Epaphia), du commun des défunts figurés sur les autres stèles. Une pareille consécration ne fut, de la part de ce souverain de l’Égypte, qu’un simple acte de piété filiale, puisqu’il est représenté dans ce bas-relief, faisant à son père Aasen et à sa mère Hapévé, l’offrande d’une cuisse de victimes : sur la tête du Pharaon est tracée la légende suivante indiquant expressément son degré de parenté avec le défunt Aasen : Ⲥⲉϥ ⲙⲉⲓϥ Ⲙⲛⲧⲟⲩϥⲧⲡ son fils qui l’aime mandouftep. Ce roi n’était que le second des enfants de Aasen, car le fils aîné, nommé Osortasen (Ⲟⲥⲣⲧⲥⲛ), est placé avant Mandou-ftép et présente le premier son offrande funéraire (une oie) à leurs parents. Un troisième frère s’appelle ⲙⲛⲧⲟⲩⲥⲉ Mandou-sé et donne la main à leur sœur qui la donne à son tour à Thanen (ⲑⲛⲛ) un de ses enfants.

Le nom du père défunt, Aasen, n’est lié sur la