Page:Champollion - Lettres écrites d’Égypte et de Nubie en 1828 et 1829.djvu/292

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bes en fait de grand monument, je me bornerai à indiquer rapidement le sujet des principaux bas-reliefs qui le décorent, et le sens des inscriptions qui les accompagnent.

Les sculptures qui couvraient les faces extérieures des deux massifs du premier pylône, construit en grès, ont entièrement disparu, car ces massifs se sont éboulés en grande partie. Des blocs énormes de calcaire blanc restent encore en place ; ce sont les jambages de la porte ; ils sont décorés, ainsi que l’épaisseur des deux massifs entre lesquels s’élevait cette porte, des légendes royales de Rhamsès-le-Grand, et de tableaux représentant le Pharaon faisant des offrandes aux grandes divinités de Thèbes, Amon-Ra, Amon générateur, la déesse Mouth, le jeune dieu Chons, Phtha et Mandou. Dans quelques tableaux, le roi reçoit à son tour les faveurs des dieux, et je donne ici l’analyse du principal d’entre eux, parce que c’est là que j’ai lu pour la première fois le nom véritable de l’édifice entier.

Le dieu Atmou (une des formes de Phré) présente au dieu Mandou le Pharaon Rhamsès-le-Grand, casqué et en habits royaux ; cette dernière divinité le prend par la main en lui disant : « Viens, avance vers les demeures divines pour contempler ton père, le seigneur des dieux, qui t’accordera une longue suite de