Page:Champollion - Lettres écrites d’Égypte et de Nubie en 1828 et 1829.djvu/338

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gnificence de leur coiffure et les riches détails de leur costume sont parfaitement en rapport avec le rang des personnages dont elles rappellent le souvenir. Les inscriptions hiéroglyphiques gravées sur ces statues formant en quelque sorte les pieds antérieurs du trône de chaque statue d’Aménophis, nous apprennent que la figure de gauche représente une reine égyptienne, la mère du roi, nommée Tmau-Hem-Va, ou bien Maut-Hem-Va, et la figure de droite, la reine épouse du même Pharaon, Taïa, dont le nom était déjà donné par une foule de monuments. Je connaissais aussi le nom de la femme de Thouthmosis IV, Tmau-Hem-Va, mère d’Aménophis-Memnon, par les bas-reliefs du palais de Louqsor, mentionnés dans la notice rapide que j’ai crayonnée de cet important édifice.

Sur un autre point des ruines de l’Aménophion, du côté de la montagne libyque, à la limite du désert et un peu adroite de l’axe passant entre les deux colosses, existent deux blocs de grès-brèche, d’environ trente pieds de long chacun, et présentant la forme de deux énormes stèles. Leur surface visible est ornée de tableaux et de magnifiques inscriptions formées chacune de vingt-quatre à vingt-cinq lignes d’hiéroglyphes du plus beau style, exécutés de relief dans le creux. H est infiniment probable que ces portions qu’on