Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/242

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4.o Le nom du roi Psammus (Psjam, Pdjam), fils et successeur d’Osorthos. Ce nom est écrit symboliquement comme ceux de la plupart des dieux, et on le retrouve avec son prénom royal[1] sur les deux grands obélisques de Karnac, à Thèbes. Ces monolithes, les plus colossals de tous ceux de leur espèce, justifient en quelque sorte le nom divin d’Hercule, donné au roi qui a élevé ces énormes blocs de granit, ayant trente-deux pieds de tour et quatre-vingt-onze pieds de hauteur ;

5.o Le nom d’une fille d’Osorthos et sœur du roi Psammus, représentée debout, à côté de son frère assis, et recevant les mêmes offrandes ; la légende hiéroglyphique de cette princesse (pl. X, n.o 10), porte : ⲧⲥⲛϥ Ⲁⲙⲛϣⲧ, c’est-à-dire, sa sœur Amonschet, ou Amonsché, si la lettre ne fait point partie du nom propre et n’est ici que la marque caractéristique ordinaire des noms propres féminins ;

6.o La même stèle montre aussi une femme assise, sur le même siège que Psammus ; c’est l’épouse de ce roi, comme nous l’apprend la légende hiéroglyphique (pl. X, n.o 11), ⲧ(ϩⲓⲙⲉ)ϥ ⲙⲣϥ Ⲃⲃⲁ : son épouse qui l’aime, Beba ou Bébo ; car la feuille, dernier signe de ce nom propre, est une voyelle vague, susceptible, comme on l’a déjà dit, d’exprimer les sons A ou O ;

7.o Enfin, à côté du roi Psammus et de la reine sa femme, est un petit enfant, accompagné d’une légende hiéroglyphique (pl. X, n.o 12), ainsi conçue : ϣⲉϥ

  1. Tableau général, n.o 120.