Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/250

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cette légende complète (pl. XI, n.o 2), qui se compose en partie des groupes de la légende précédente, et qui signifie, le pur par Amon-Rê-roi des dieux, Osorchon, défunt, fils du pur…… par Amon-Rê-roi des dieux, Scheschonk, défunt roi, né du seigneur du monde, le chéri d’Amon Osorchon, vivificateur comme le soleil, pour toujours.

L’histoire ne nous avait point conservé le nom du père de Sésonchis (Scheschonk), chef de la xxii.e dynastie ; il s’appelait, ainsi que nous l’apprend cette dernière formule hiéroglyphique, Osorchon, comme son petit-fils. J’ai également remarqué, en étudiant plusieurs stèles funéraires, que dans beaucoup de familles les petits-fils portaient très-fréquemment les mêmes noms que leurs grands-pères ; et le manuscrit de M. Denon nous donne encore une preuve de cette touchante religion de famille, qui semble avoir imprimé son sceau à toutes les institutions sociales des Égyptiens. Osorchon, et son père Sésonchis, qui ont véritablement régné sur l’Égypte y portent bien le titre de roi, qui n’est point donné à Osorchon, père de Sésonchis ; mais aussi ce dernier est le seul qui soit trois fois environné d’un cartouche ou encadrement elliptique qui, sur les monumens, entoure, comme signe d’honneur les noms propres des rois. Il est possible aussi qu’il fût d’usage en Égypte de donner les honneurs royaux au père du chef de chaque nouvelle dynastie.

J’ai également retrouvé le nom du roi Osorchon,