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Page:Chapman - Les Aspirations, 1904.djvu/277

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LE FORGERON


Sous un abri grossier que le charbon enfume,
Dans un recoin rougi d’une chaude lueur,
La manche retroussée et le front en sueur,
Le vaillant forgeron frappe sur son enclume.

Comme le fer qu’il bat, solide est son grand cœur
Que n’amollit jamais la peur ou l’amertume.
Devant l’objet qui naît de son effort vainqueur,
Au feu de la fierté souvent son œil s’allume.

Il aime son métier, parce qu’il est viril,
Et, loin de l’atelier, l’homme semble en exil,
Et, comme quelque oiseau blessé, traîne les ailes.

Mais il est rayonnant, il est superbe à voir,
Lorsque dans la pénombre, à l’approche du soir,
Il fait sous le marteau voler les étincelles.