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Page:Charles Baltet - La pépinière fruitière forestière arbustive vigneronne et coloniale, 1903.djvu/24

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organisation générale

terre à pépinière ne demande pas à être ameublie aussi finement que s’il s’agissait d’un semis ou de plantes herbacées, et encore moins à être remuée par la gelée blanche, la neige glacée, le dégel ou la boue.

Un sol épuisé sera réconforté par un défoncement rationnel et un apport de terres nouvelles et d’engrais.

Il serait même convenable de ne faire les plantations qu’après avoir laissé la nouvelle couche arable exposée à l’air pendant une année environ. En la mettant ainsi au repos, l’entretenir par des labourages superficiels répétés, par une-culture améliorante, et au besoin par l’enfouissement d’une emblave en vert.

[fig1][fig2]

Fig. 1. — Bêche.
Fig. 2. — Fourche
à trois dents.

Il arrive fort souvent qu’un terrain léger, de composition uniforme, à sous-sol perméable analogue ou à peu près à la terre de la surface, n’a pas besoin d’être défoncé. Il faudra cependant le bécher, le piocher, à la profondeur d’un bon fer de bêche (fig. 1), l’ameublir ensuite avec la fourche (fig. 2), ou bien encore briser les mottes et niveler au moment de la plantation.

Le défoncement sera d’autant plus profond que les végétaux à planter auront une racine pivotante. Entamer à la pioche (fig. 3) ou au pic-pioche (fig. 4) les sous-sols trop durs.