Aller au contenu

Page:Chopin et Sand - Lettres, éd. Sydow, Colfs-Chainaye et Chainaye.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tâchez de la tirer de lui, fouillez dans son âme, il faut que je sache ce qui s’y passe.[1]

Mais maintenant vous me connaissez à fond. Voici une lettre comme je n’en écris pas deux en dix ans. Je suis si paresseuse et je déteste tant à parler de moi. Mais ceci m’évitera d’en parler davantage. Vous me savez par cœur maintenant et vous pouvez tirer à vue sur moi quand vous réglerez les comptes de la Trinité.

À vous, cher bon, à vous de toute mon âme, si je ne vous ai pas parlé de vous en apparence dans toute cette longe causerie, c’est qu’il m’a semblé que je parlais de moi, à un autre moi, le meilleur et le plus cher des deux, à coup sûr.

George Sand


13. — George Sand à Albert Grzymala à Paris.

[Nohant, fin juin ou commencement juillet 1838].

Mes affaires me rappellent. Je serai à Paris jeudi. Venez me voir et tâchez que le petit ne le sache pas. Nous lui ferons une surprise.

À vous, cher
G. S.

J’habiterai, comme toujours, chez Mme Marliani.


14. — Frédéric Chopin à Albert Grzymala à Paris.

[Paris, s. d.]

Mon âme,
xxx Je ne puis pas être surpris puisque j’ai vu hier

  1. Grzymala fit savoir à George que les fiançailles de Chopin étaient rompues et la romancière partit pour Paris.