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Page:Chopin et Sand - Lettres, éd. Sydow, Colfs-Chainaye et Chainaye.djvu/56

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longuement. Dis que je rentrerai à la fin de l’hiver. Nous n’avons qu’un seul courrier par semaine. J’expédie ma correspondance par l’intermédiaire du Consulat. Fais parvenir telle quelle à mes parents la lettre que je t’envoie pour eux.[1] Mets-la toi-même à la poste.

Ton
Ch.


J’écrirai plus tard à Jeannot
[de la main de Fontana :]
reçu le 28.

24. — George Sand à Mme François Buloz, à Paris.

[Palma, novembre 1838].

Ma chère Christine, je suis à Palma depuis quatre jours seulement. Mon voyage a été fort heureux, mais assez long comme vous voyez et pénible jusqu’à la sortie de France.

En mer, nous avons été très vaillans [sic], sauf Solange qui a eu un peu de mal au cœur, comme on dit. J’ai pris vingt fois la plume (comme on dit encore) pour terminer les cinq ou six pages qui, depuis six mois,

  1. Contrairement aux assertions d’Édouard Ganche, cette circonstance ne prouve pas que Chopin ait caché son voyage à Majorque aux siens.

    Plus tard, de Nohant, il enverra ses lettres pour Varsovie à un ami habitant Paris en priant celui-ci de les mettre à la poste au bureau de la Bourse. C’était, comme Chopin l’a écrit lui-même, « la meilleure manière de les faire parvenir à destination ».