M. de Montmagny avait projeté de former un camp volant dont les soldats, espèce de milice volontaire, tiendraient la campagne et poursuivraient l’ennemi lorsqu’il se montrerait[1] dans le voisinage des habitations, mais les ressources lui ayant fait défaut, à ce qu’il paraîtrait, son successeur s’en occupa et y réussit.
Le printemps de 1649, M. Charles J. d’Ailleboust, neveu du gouverneur-général, est envoyé par celui-ci jusqu’à Montréal « avec quarante hommes qu’il commandait sous le nom de camp volant, afin d’y aider à y repousser les ennemis[2]. »
François Turpin dit Lafleur, de Paris, est cité comme soldatdu camp volant des Trois-Rivières, en 1649[3], et ce même homme est qualifié de soldat au registre de la paroisse des Trois-Rivières, mois de janvier et décembre 1650, ainsi qu’un nommé Pierre Dubois.
Au mois d’août 1649, des soldats partent des Trois-Rivières pour les pays d’en haut[4].
1650, 1 janvier, Québec. Sur l’ordre du gouverneur, des soldats font une salve d’arquebuses en l’honneur des Révérends Pères Jésuites[5]. Le 17 mars, à Québec, « on assemble la jeunesse pour aller sur les Iroquois[6]. » Le 21 juin, un sergent accompagne le bourreau à une exécution[7]. Le 30 août, la Mère de l’Incarnation écrit : [8] « Le secours ne peut venir que de la France, parce qu’il n’y a pas assez de force en tout le pays pour résister aux Iroquois. »
Cette année, aux Trois-Rivières, Nicolas Gatineau est mentionné comme soldat ; même chose en 1655[9].
1651, 2 février, Trois-Rivières. Quentin Moral désigné comme soldat[10]. Lui et Gatineau étaient « habitants » du
- ↑ Relation, 1648, p. 4.
- ↑ Histoire de Montréal, 70.
- ↑ Acte d’Audouard, voir Tanguay : Dictionnaire, I, 577.
- ↑ Journal des Jésuites, 128.
- ↑ Journal des Jésuites, 132.
- ↑ Lettres de la Mère de l’Incarnation, I, 419.
- ↑ Journal des Jésuites, 141.
- ↑ Lettres, I, 423.
- ↑ Tanguay, Dictionnaire, I, 255. Registre paroisse, 3-R.
- ↑ Greffe d’Ameau.