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Page:Darby - Vues Scripturaires sur la Question des Anciens.djvu/11

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III.

Étant venu, il y a onze ans environ, à Genève, parce que l’on m’avait dit que j’y trouverais des frères qui se réunissaient à peu près comme nous, et y étant venu sans aucun dessein de travailler dans ce pays-ci, je trouvai les pasteurs du Bourg-de-Four divisés entre eux, et le troupeau tenant, de son côté, des réunions dans le but de juger de leurs attributions[1]. Après quelque hésitation, je cherchai à les rapprocher et à réparer la brèche, œuvre à laquelle, comme étranger, je pouvais me mettre sans entrer dans des détails pénibles. Par la grâce de Dieu, je réussis, et la paix fut rétablie. Ce sont les principes de la ruine de l’Église qui ont puissamment contribué à cela, en ce que je maintenais l’autorité des épîtres à Timothée et à Tite, tout en reconnaissant que l’état actuel des choses mettait obstacle à ce que nous les suivissions à la rigueur sur la question des Anciens, ce qui eut pour effet de modérer les esprits. Je n’ai qu’à rendre témoignage à la bienveillance et à l’affection que, dans ce temps-là, j’ai rencontrées, soit chez les pasteurs, soit chez les frères. J’ai joui de

  1. Je ne doute pas aujourd’hui que la question du clergé ne fût au fond de tout cela ; mais je n’en avais aucun soupçon alors, et je m’y suis intéressé pour gain de paix au milieu des frères.