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GÉRARD DE NERVAL

prendre d’assaut pour la seconde fois malgré l’héroïque défense de Nothos-Botzaris. Je leur préfère de beaucoup sa comédie satirique en vers intitulée : L’Académie ou les Membres introuvables, publiée la même année (1826) par le libraire Touquet. La docte assemblée y est naturellement malmenée, et les académiciens y sont traités avec l’irrévérence que les jeunes gens mettent trop souvent à parler des vieillards. Vous en devinez le sujet : M. Lemontey, un immortel, est mort, il s’agit de le remplacer ; M. Roger, autre immortel, cherche partout un homme de bonne volonté qui consente à s’asseoir sur ce fauteuil où, paraît-il, on dort si bien, et, malgré l’appât des quinze cents francs annuels et des jetons de présence, il n’est pas plus heureux dans les rues de Paris que Diogène dans les rues de Corinthe.


Que dira notre siècle et… la Postérité ?


s’écrie-t-il, désespéré.