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Page:Delvau - Gérard de Nerval, 1865.djvu/72

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GÉRARD DE NERVAL

— Qu’est-ce que c’est que cela ? — C’est ce qu’on appelle la mécanique ; c’est pour maintenir la peau des gants afin de les coudre. — Ah ! vous êtes gantière, Sylvie ? — Oui, nous travaillons ici pour Dammartin, cela donne beaucoup dans ce moment ; mais je ne fais rien aujourd’hui ; allons où vous voudrez. — Je tournai les yeux vers la route d’Othys : elle secoua la tête ; je compris que la vieille tante n’existait plus. Sylvie appela un petit garçon et lui fit seller un âne. — Je suis encore fatiguée d’hier, dit-elle, mais la promenade me fera du bien : allons à Châalis. Et nous voilà traversant la forêt, suivis du petit garçon armé d’une branche. Bientôt Sylvie voulut s’arrêter, et je l’embrassai en l’engageant à s’asseoir. La conversation entre nous ne pouvait plus être bien intime. Il’fallut lui raconter ma vie à Paris, mes voyages… — Comment peut-on, aller si loin ? Dit-elle. — Je m’en étonne en vous revoyant — Oh ! cela se dit. ! — Et convenez que vous étiez moins jolie