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Page:Desbordes-Valmore - Élégies et poésies nouvelles, 1825.pdf/52

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ÉLÉGIES.

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É L ÉG IES.

De l’empire d’un jour, Où périt mon bonheur, dont la paix fut bannie, Et qu’irrité de craindre il détruit sans retour. Sans retour ! le crois-tu ? dis-moi que je m’égare, Dis qu’il veutm’éprouver, mais qu’il n’est point barbare, Dis qu’il va revenir, qu’il revient… trompe-moi, Mais obtiens qu’il me trompe à son tour comme toi. demander, va l’implorer… Demeure :

Va le lui

L’orgueil est entre nous, il glace, il est mortel. N’est-ce pas qu’il me fuit, et qu’il fautqueje meure ? N’est-ce pas queje souffre, et que l’homme est cruel ! Ne l’accuse jamais. Songe que je l’adore, Puisque je vis encore : Avant qu’à le trahir j’accoutume ma voix, Ma sœur, j’aurai parlé pour la dernière fois.

Tout change, il a changé ; d’où vient quej’en murmure ? Pourquoi ces pleurs amers dont mon cœurestbaigné ?