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Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IX.djvu/477

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Principes. — Troisiesme Partie. 179

billon qui tourne autour de luy, & n'en peut eflre entièrement dégagé qu'il ne (bit vers 3, dans le tourbillon AE V... L'autre chofc qu'il faut remarquer ejl que le cours de cet aftre décrit vne ligne diuerlement courbée félon les diuers mouuemens des tourbillons par où il paffe, comme on voit icf que la partie de cette ligne 284 eft courbée tout autrement que la précédente | NC 2, pource que 246 la matière du tourbillon AEV tourne d'A par E vers V, & celle du tourbillon AEIO, d'A par E vers I; & la partie de cette ligne 5678 ert prefque droite, pource que la matière du tourbillon où elle eft, tourne fur l'eflieu XX. Au reûe les aftres qui paffent ainfi d'vn tourbillon dans vn autre, font ceux qu'on nomme des Comètes, defquelles je tafcheray icy d'expliquer tous les phainomenes.

12S. Quels font leurs principaux Phainomenes.

Les principales chofes qu'on obferue en elles, font qu'elles palfent l'vne par vn endroit du Ciel, l'autre par vn autre, fans fuiure en cela aucune règle qui nous Ibit connue; & que nous n'en voyons vne mefme que pendant peu de mois, ou quelquefois mefme peu de jours; & que pendant ce temps là elles ne trauerfent jamais plus, ou gueres plus, mais fouuent beaucoup moins, que la moitié de noftre Ciel. Et que, lors qu'elles commencent à paroiftre, elles femblent allez groffes; en forte que leur groffeur apparente n'aug- mente guère par après, fmon lors qu'elles trauerfent vne fort grande partie du Ciel ; mais que, lors qu'elles tendent à leur fin, on les voit diminuer peu à peu fufques à ce qu'elles cejjent de paroijire. Et que leur mouuement eft aufli en fa plus grande_/brce au commencement, ou peu après le commencement de leur apparition; mais qu'il s'ajlentit par après peu à peu jufques à la fin. Et je ne me fouuiens 247 point d'auoir leu, que d"vne feule, qu'elle ait ejlé veuë trauerfer en- uiron la moitié de noftre Ciel, à fçauoir" dans le liure de Lotharius Sarfius ou bien Horatius Graftius, nommé Libra AJlronomica^, où il en parle comme de deux Comètes; mais je juge que ce n'a efté qu'vne mefme dont il a tiré l'hiftoire de deux autheurs, Regiomon- tanus & Pontanus, qui l'ont expliquée en termes differens, & qu'on dit auoir paru en l'an 1475, entre les Eftoiles de la Vierge, & auoir efté au commencement... affez petite & tardiue en fon mouuement,

a. « A fçauoir. . . Pontanus. » Note marginale du texte latin, insérée ici dans la version française. Voir Correspondance, t. IV, p. i5i, 1. 14, et p. 665.

b. Voir Correspondance, t. IV, p. i5i, 1. 4.

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