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Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IX.djvu/574

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��OEuvRES DE Descartes.

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��140. Comment on fait du fer ou de l'acier, en fondant la mine.

��Pour ce qui eft de la mine de fer, lors qu'on | la fait fondre, afin de la conuertir en fer ou en acier, il faut penfer que les parcelles du métal, eftant agitées par la chaleur, fe dégagent /rew/erew/e?;/ des autres matières auec qui elles font méfiées, & ne ceffent après de fe remuer feparement les vnes des autres, jufques à ce que celles de leurs fuperficies où les moitiez des conduits cf-ie^ws décrils'- {ont imprimées, foient tellement ajullées les vnes aux autres..., que ces conduits s'y trouuent entiers. Mais lors que cela eft, les parties canelées, qui ne font pas en moins grand nombre dans le feu que dans tous les autres corps terreftres, prenant... incontinent leur cours par dedans ces conduits, empefchent que les petites fuper- ficies, parla conjonction... defquelles ils font faits, ne changent fi aifément de fituation qu'elles faifoicnt auparauant; outre que leur mutuel attouchement, & la force de la pefanteur qui prefTe toutes les parties du métal l'vne contre l'autre, aide à les retenir ainfi jointes. Et pource que cependant ces parties du métal ne laiffent pas de continuer à eftre agitées par le feu, cela fait que plufieurs s'accordent enfemble à fuiure vn mefme mouuement, & ainfi, que toute la liqueur du métal fondu fe diuife en plufieurs petits tas ou petites gouttes, dont les fuperficies deuiennent polies. Car toutes les 406 parcelles du métal qui font en quelque façon \ jointes enfemble, compofent vne de ces gouttes..., laquelle eftant preffée de tous coftez par les autres gouttes qui l'enuironnent, & qui fe meuuent en autre fens qu'elle, aucune des pointes ou branches de ces par- celles ne fçauroit auancer tant foit peu plus que les autres hors de fa fuperficie, qu'elle ne foit incontinent repoufiee vers fon centre par les autres gouttes, ce qui polit cette fuperficie; & cela fait aujfi que les parcelles qui compofent chaque goutte, fe refTcrrent, & fe joignent d'autant mieux enfemble.

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��141. Pourquoy l'acier eft fort dur, G roide, & caffant.

Lors que le métal eft ainfi fondu, & diuife en petites gouttes..., qui fe défont fans cejj'e & fe refout pendant qu'il demeure liquide, fi on le fait promptemcnt refroidir, il dcuient de l'acier, qui eft fort dur & roide & cafiant, à peu près comme le verre. Il eft dur, à

a. Art. 13;, p. 274,

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