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Page:Devaux - L'Art de faire les Raports en Chirurgie, 1743.pdf/284

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L’Art de faire les Raports

tits ulceres blanchâtres, qui venant à ronger les parties voiſines, deviennent plus profonds, calleux, & douloureux.

Quelquefois auſſi une gonorrhée occaſionne l’écoulement d’une ſanie très-virulente, & quelquefois il paroît des bubons dans les aînes. On connoît alors que le virus contracté infecte la maſſe des humeurs, quand la bonne couleur du viſage ſe change en un mauvais coloris, & quand il ſe fait un cercle autour des yeux, ſemblable à celui que l’on remarque aux femmes qui ont leurs purgations.

Quand le virus qui a d’abord produit des ulceres aux parties honteuſes, ſe multiplie dans la maſſe du ſang, il paroît bien-tôt des puſtules ulcéreuſes au pubis, aux aînes, au fondement, aux cuiſſes, aux bras, au viſage, à la tête, ſur toute la ſurface du corps, & il ne manque gueres d’y en avoir quelqu’une aux commiſſures des levres.

Lorſque le virus vérolique a été pris par la boiſſon, par des baiſers, ou par l’alaitement de quelque enfant gâté, il paroît des excoriations, des puſtules, & des ulceres à la bouche, aux parties voiſines, & aux mammelons des nourrices, qui ne ſe guériſſent pas par les remèdes ordinaires ; & les mêmes éruptions ne tardent gueres à ſe manifeſter aux parties honteuſes. Les mêmes ſymptômes arriveront à un enfant né de parens ſains,