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Page:Dictionnaire des Apocryphes collections de tous les livres apocryphes de l’Ancien et du Nouveau Testament tome 1 1856.djvu/278

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DICTIONNAIRE DES APOCRYPHES.

plus long que la nuit, et contient douze parties.

19. Quant à la nuit, elle diminue dans la même proportion et ne contient que six parties[1]. Enfin le soleil se décline, en sorte que le jour diminue pendant que la nuit augmente.

20. Car le soleil revient vers l’orient, en passant par la sixième porte, par laquelle il sort et il entre pendant trente jours.

21. Après cette période, le jour diminue d’un degré, il n’a donc plus que onze parties, tandis que la nuit en a sept.

22. Le soleil quitte l’occident, en passant par la sixième porte, et s’avance vers l’orient, se lève par la cinquième porte pendant trente jours, et se couche également à l’occident en passant par la cinquième porte.

23. A ce moment le jour est diminué de deux douzièmes en sorte qu’il a dix parties, tandis que la nuit en a huit.

24. Or, le soleil passe à l’orient comme à l’occident par la cinquième porte. Enfin il se lève par la quatrième pendant trente et un jours, et se couche à l’occident.

25. A cette époque le jour est égal à la nuit, en sorte que l’un et l’autre ont également neuf parties.

26. Alors le soleil quitte cette porte, et s’avançant vers l’orient, passe par à troisième porte aussi bien à son lever qu’à son coucher.

27. A partir de cette époque la nuit s’accroît pendant trente jours, en sorte que la nuit comprend dix parties, tandis que le jour n’en comprend que huit.

28. Alors le soleil sort par la troisième porte et va se coucher pareillement par la troisième porte à l’occident pendant trente jours.

29. Puis il passe par la seconde aussi bien à l’orient qu’à l’occident.

30. En ce temps la nuit a onze parties et le jour sept seulement.

31. C’est le temps que le soleil passe par la seconde soit à son lever soit à son coucher. Puis il décline et arrive à la première porte, qu’il franchit pendant trente jours.

32. Il se couche également par la première porte.

33. Alors la nuit est double du jour.

34. Ainsi elle a douze portes, pendant que le jour n’en a que six.

35. Et quand le soleil est arrivé à ce point il recommence sa carrière.

36. Il passe par cette porte, pendant trente jours, et se couche dans la même porte à l’oc cident.

37. Dans ce temps la nuit diminue d’une partie, elle n’en comprend que onze. 38. Quant au jour, il n’a que sept parties.

39. Alors le soleil passe par la seconde porte, à l’orient.

40. Revient par celle qu’il avait fuie d’abord pendant trente jours, se levant et se couchant aux deux portes correspondantes.

41. La nuit diminue encore, elle n’a plus que dix parties, et le jour huit. Le soleil passe par la seconde porte soit à son lever, soit à son coucher, puis il s’avance vers l’orient, se lève par la troisième porte pendant trente et un jours, et va se coucher à la porte correspondante de l’occident.

42. La nuit continue à décroître, elle ne contient plus que neuf parties, autant que le jour, alors il y a égalité entre l’un et l’autre ; l’année est à son trois cent soixante-quatrième jour.

43. Ainsi c’est la course même du soleil qui produit la longueur ou la brièveté des jours et des nuits.

44. C’est lui qui fait que le jour s’accroît successivement, que la nuit diminue dans le même rapport.

45. Telle est la loi du cours du soleil, s’avance, il recule tour à tour. Tel est la destinée de ce grand luminaire destiné à éclairer la terre.

46. Ce luminaire auquel Dieu dès le néant a donné le non de soleil.

47. Car ainsi qu’il entre et qu’il sort, sans jamais avoir de relâche, fendant jour et nuit en son char les plaines éthérées. Sa lumière éclaire sept parties de la lune, mais leurs dimensions à toutes deux sont égales.

CHAPITRE LXXII. (Section 14.)

1. Après cette première loi, je vis celle qui regarde le luminaire inférieur, qui s’appelle lune, et dont l’orbite est comme l’orbite du ciel.

2. C’est encore le vent qui pousse le char sur lequel elle est montée ; mais sa lumière lui est dispensée avec mesure.

3. Chaque mois son coucher et son lever varient, et ses jours sont comme les jours du soleil. Et quand sa lumière est pleine, elle contient sept parties du soleil.
  1. Ce verset a exercé les commentateurs du livre qui nous occupe ; Hoffmann en fait l’objet d’une longue note (p. 595-608). Ces détails sur la division du temps provoquent de la part de M. Silvestre de Sacy la remarque suivante : Au milieu de tout le verbiage de l’auteur, on croit qu’il ne compte que dix jours pleins, et sans aucune fraction pour l’excès de l’année solaire sur l’année lunaire ; qu’il fait tous les mois de l’année solaire de trente jours, et qu’aux douze mois de trente jours il ajoute quatre jours complémentaires, qui paraissent être, dans son système, ceux des équinoxes et des solstices. Je ne sais si en réfléchissant sur de pareilles absurdités, on ne sera pas porté à penser que ce qu’il dit de la durée du jour le plus long et du jour le plus court de l’année ne peut guère servir d’argument pour reconnaître approximativement, comme l’a fait M. Laurence, la contrée où ce livre a été écrit ; et ce qui détruit encore, ce me semble, la confiance qu’on pourrait mettre dans cette donnée. c’est que l’auteur suppose que les jours et les nuits croissent et décroissent pendant chaque mois solaire d’une dix-huitième partie précisément des vingt-quatre heures. Je ne vois qu’un seul moyen de pallier toutes ces absurdités ; c’est de supposer que l’auteur expose un système purement imaginaire, qui a dû exister avant que l’ordre de la nature eût été altéré à l’époque du déluge universel. »