Page:Dubois - Tombouctou la mystérieuse, 1897.djvu/275

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
259
À TRAVERS LES SIÈCLES

pas tomber de pluies pendant six ou huit années consécutives ?

Le costume subit de même une transformation. Leurs yeux n’étaient pas habitués à la terrible réverbération du blanc désert, ni leurs poitrines aux tempêtes de sable. Pour remédier à ces maux quotidiens, ils adoptèrent une coiffure faite de deux voiles : l’un, le nicab, qui s’enroule autour du front et descend sur les yeux en manière d’abat-jour ; l’autre, le litham,

TOUAREG AVEC LE NICAB ET LE LITHAM.


qui, depuis les narines, couvre toute la partie inféricure de la figure jusqu’au vêtement. On le voit, l’hygiène est la seule raison de cet accoutrement mystérieux qui a conduit les savants à rechercher pour les Touaregs d’extraordinaires origines. La preuve en est non seulement dans leurs propres