caravanes et qu’habitaient les premiers parmi les hommes savants et pieux, et les premiers parmi les hommes riches. Il en venait de tous les pays et de toutes les tribus : de l’Égypte, du Fezzan, de Sousse, du Touat, de Tafilalet, de Ghadamès, de Ouargla, de Fez. » Cette population, fortement imprégnée de civilisation arabe, intelligente et active, ne tarda pas à connaître
Tombouctou et à apprécier les multiples avantages de
sa position. Précisément, au xiie siècle, l’Ouest-africain
est troublé par les grandes conquêtes des rois de Mali. Peu à
peu les caravanes se détournent de Oualata. Ses commerçants
et ses savants émigrent vers la cité nouvelle ; une fraction de
la grande tribu maure des Senhadia y vient également. Bref,
au xive siècle, Oualata était éclipsée : de sa ruine sortit la
splendeur de Tombouctou.
Les Touaregs, eux, avaient continué de mener leur vie