Page:Dubois - Tombouctou la mystérieuse, 1897.djvu/408

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
392
TOMBOUCTOU LA MYSTÉRIEUSE

II
Lettre du consul anglais de Tripoli, à EL Backay.

Louanges au Dieu unique. Que Dieu accorde sa bénédiction à celui après lequel il n’y a plus de prophète (autrement dit : Mahomet).

À notre ami le noble Seigneur, le très haut, très savant, très parfait Sidi Ahmed Backay.

Que notre salut lui parvienne avec l’expression de notre considération.

Vous trouverez dans cette lettre un écrit du ministre Clarendon avec la traduction en arabe. Cet écrit est la réponse à la lettre écrite par vous.

Lorsque vous aurez lu cette lettre, vous saurez que le gouvernement anglais a envoyé un vapeur sur le fleuve qui sort de vos pays, et a recommandé à ceux qui le montent de faire tous leurs efforts pour arriver jusqu’à vous. Veillez sur eux. Nous désirons nous lier d’amitié avec les peuples de vos pays, et nous faire connaître d’eux, surtout à Tombouctou que vous habitez. Nous demandons à Dieu de nous faciliter cette tâche, car il en résultera un grand bien pour tous vos pays et pour nous aussi.

Le fils de votre sœur, Sidi Mohamed, et les gens de sa suite se portent bien. Il est chez moi en ce moment, attendant les cadeaux que doit lui envoyer le gouvernement, et les écrits qui scelleront l’amitié existant entre vous et nous.

Notre gouvernement avait déjà donné le choix à Sidi Mohamed en plusieurs choses : il voulait envoyer un navire qui l’aurait emmené chez nous, ou bien il voulait le récompenser ici même et le faire repartir chez vous, ou bien encore il pouvait rester chez moi jusqu’à la fin de l’hiver et au commencement du printemps, et alors un navire l’aurait conduit en Angleterre. Sidi Mohamed préfère retourner d’ici : c’est aussi ce que désire de préférence mon gouvernement, car il redoute